(1996-1999)

« Si tu m’aimes, je ne t’aime point.
Et si je t’aime, pauvre de moi ! »


Sherman

Donnerstag, 28. Januar 2010

Jamais je n’ai rêvé plus difficile nuit.
Jamais je n’ai pensé l’espoir finir ainsi.
On s’étonne, on regarde, ailleurs le reste est beau.
Ici, en moi, mon cœur réfléchit des tombeaux.
L’horreur de vivre brûle, ainsi qu’un piment rouge,
Un front qui s’en voulait, un front qui cherche à vivre… à mourir
La vie sera affreuse
Je ne veux pas continuer
Et j’en ai marre des poèmes
Marre d’écrire
Pas de consolations.

Mourons.
Peut-être – sans doute – c’est sûr – cela vaut mieux pour moi
Je n’aurai fait de beau que mourir dans ma vie
L’avenir sera ignoble.
Je serai rejeté de partout.
Il n’y a pas de figure d’espoir.
Je n'arrive pas à aimer Isabel Bremen.

Dieu n’existe pas.
La moindre chose écrite entraîne la discorde
Je suis pire qu’un animal – je pense –
Et mes passions sont sèches
Et mon désir me tue
Et ma vie ne fait que lui donner plus soif
Je n’arriverai jamais à rien.
Ici s’arrête ma triste ascension
Descente vers moi-même l’horreur.

Et que peuvent me faire l’espérance, l’amitié, l’amour !
Je serai obligé de leur fausser compagnie
Car je ne parviens pas à aimer Isabel Bremen
Car les autres ne me connaissent pas
...
Car je me sens un peu mal.
Car ce « georges », seul être digne de confiance, de joie, d’admiration
peut-être, n’existe pas.

Délivrons-nous.
Je vais déchirer mon cœur et en expirer toute l’amertume.
Je vais frapper mon âme comme on s’acharne sur un poulpe.
Ma conscience… AAAH !
Je suis incapable de tout dire.
Ma fureur se crie mais reste silencieuse.
Grr OuhN’aHiHOU haaaou ougrrrrrr…
Qu’est-ce qui est vraiment révoltant ? C’est soi-même.

FIN.