Comme les avions osent rayer le ciel,
Pour y marquer juste un instant leur passage,
Comme tous les noms adorés sur la plage
Vont s’effacer – les vagues les ensorcellent – ,
Le poète avant de s’effondrer révèle
Son ennui – c’est l’horizon du paysage – ,
Ses espoirs – c’est le soleil qui n’a plus d’âge – ,
Sa vie – c’est l’océan calme et immortel.
Il tourne, il tourne sans fin comme horrifié ;
Sur le vide il dresse ses mots, à moitié
Surpris, il les élève dans la lumière.
O lumière la poésie doit rester
Lumière la poésie l’immensité
L’emportera, et nous serons la misère.