Amour, vibrant au cœur de la tempête,
Amour, j’ai chanté ta vie sans la voir ;
Je t’ai revêtu des plus belles gloires ;
Je t’ai donné ma mort la plus secrète.
Amour, dis-moi, pour quand l’heure parfaite,
Dans des bras adorés ? – Heureux ce soir –
Quand pourrai-je m’illuminer d’espoir,
Et me griser de mon passé en miette ?
Dis-moi, avant que tout espoir ne faille,
Avant que dans les cris de la bataille
Je ne doive enterrer le rêve blême.
Poète encor, donne-moi le destin
De ce cœur blanc, de ce cœur incertain,
De mon amour plus puissant que moi-même ?