Je suis déjà pourtant si vieux
Pourtant si laid pourtant si triste
A mon image
Je n’échange jamais un sourire.
Plus j’avance plus je recule
Plus je fuis et plus je m’enferme
Comme un insecte
Et tout se cogne à s’étourdir.
Mais si lune et soleil existent
Ainsi qu’espoir ainsi que Dieu
Et l’âme infecte ;
Alors je voudrais m’éblouir,
Mettre vague et creux à leur terme
Finir la vie atroce et nulle…
Affreux voyage !
Et n’oublie plus jamais de mourir.