O, toi qui as donné à ma vie un autre horizon
que la mort,
qui m’as prouvé la monstruosité du passé,
Je n’éprouve plus pour toi de désir.
Je vis encore un moment où l’existence est devant moi.
Je suis en haut de la montagne et les plaines s’étendent doucement ;
La pente, trop abrupte pour que je me retourne, me précipite vers le vide.
Et si je veux aller plus loin je ne dois pas m’attarder.
Personne, pas même Dieu, ne souffrira, et tu ne pleureras qu’un soupir.
Amour ne signifie ni vie, ni mort mais abandon.
Je vais sans doute errer ; je suis libre.
Libres mon âme mon corps de se glisser dans la mascarade.
Et pas de choix à la légère !
Car je sais, moi que tout jusqu’au hasard m’a poussé en haut des falaises.
Ecoute.
Si tu le veux, laissons-nous une dernière fois imprégner par le même chant.
Le vent souffle dans mes voiles.