(1996-1999)

« Si tu m’aimes, je ne t’aime point.
Et si je t’aime, pauvre de moi ! »


Sherman

Donnerstag, 28. Januar 2010

Travail de la nuit tombante

Regarde-moi du fond de ton deuil de cristal,
Mystérieux passé, lumière incandescente!
Vois mes yeux sinistrement sombres, triste fente
De mon amour, dernier refuge des étoiles.

Pourtant c’était l’amour pur, l’amour idéal,
Qui me tendait sa main étrange transparente.
Il n’y avait plus de lune au ciel – la vie est lente !
La vie n’éclairera jamais ce cœur glacial.

Ecoute-moi j’approche au rythme de la nuit !
Ma voix tremble, et je porte aux lèvres mon ennui,
Au fond de moi le son brisé de ton amour ;

Car c’est pour toi qu’au seuil des journées je mendie
Un jour nouveau, après ton ombre que je prie,
Au seuil de l’univers, l’empreinte des beaux jours.